mardi 26 juin 2012

Cybercity2034 : Extrait de la vie sous le dôme

Voici un extrait au coeur du post-apocalyptique, extrait d'une vie sous le dôme.




Pas mal de citoyens pensent que la pire chose qui puisse leur arriver, c’est de se faire planter par un de leurs amis.
Pas moi.
Moi je pense que n’importe quel camé qui a traîné ses basques plus de 6 semaines dans cette ville est pas assez con pour se coucher sans s’assurer d’avoir son 8mm calé sous l’oreiller ou aller dîner avec sa future-ex petite amie sans avoir vérifié une bonne douzaine de fois auprès du CSA ses antécédents judiciaires.

 « Il est temps de te trouver une femme, Everett. »





 Je vous présente Ana.
Ana est une pute de la Zone Nord. Quand on me demande qui est ma régulière, je ne réponds rien, mais c’est à elle que je pense. Il est 23h et je viens de me faire lessiver au poker. Ma paye s’est évaporée en quelques heures. Comme souvent, j’ai pourtant bien commencé. Mais rapidement je me suis retrouvé le portefeuille aussi sec qu’un Krisprolls. Ne me reste que quelques crédits calés dans la chaussette. Comme chaque Vendredi, ceux-là sont pour Ana.

J’entre dans sa chambre avec la mine des mauvais soirs en feignant de ne pas avoir entendu sa remarque. Je pose le fric sur la commode. Elle me saute dessus, m’embrasse, et ne tarde pas à plaquer sa main sous ma ceinture. Tout va trop vite. J’ai l’impression d’avoir des sangsues dans l’estomac. Je finis par émerger, allongé sur le lit. Elle déboucle ma ceinture, baisse la fermeture éclair. Je décide de garder les yeux entrouverts. Elle prend mon sexe dans sa bouche. Par intermittence, je vois sa tête se lever et redescendre entre mes cuisses. Ca dure longtemps. Mes doigts enserrent ses cheveux, je jouis dans sa bouche et me détends subtiment. 

Elle poursuit encore un peu, mais je ne suis déjà plus là. Elle se redresse. Je distingue son visage flou entre mes cils. Elle sourit d’un air un peu bête, assez fière d’elle. Son sourire se fige brusquement en une drôle de grimace. Elle écarquille les yeux. Je l’entends vomir sur les draps.

Mon phone vibre contre ma poitrine. Je me fais violence pour répondre.



 C’est John. Mon supérieur. Un truc important qu’il me dit.
« Ca peut pas attendre demain ? »
Ma voix doit faire peur. Je suis totalement arraché.
« C’est toi qui voit. »
 J’avais déjà été mis à pied ya 3 semaines. J’étais dos au mur.
« Ca va, ça va … J’arrive.»



Je raccroche en m’efforçant d’effacer de mon esprit l’image de sa gueule de croquemort pervers. J’essayais d’imaginer le paquet de fric que constituait ma solde. Chaque matin, ça m’aide pour me lever. Je ne prête aucune attention à ma belle qui commençait à s’agiter de l’autre côté du lit.
« Désolé Ana, j’dois filer … »
 Impossible de retrouver mes pompes dans ce merdier.
« Désolée, Jay. » minaude-t-elle comme une putain de sitcom. Un sourire triste se profile sur sa belle gueule à foutre, rapidement altéré par l’apparition de ses dents sales, parfois même absentes. J’aperçois mes caterpillars sous la table mais mon sang se fige lorsqu’un canon glacé se colle contre ma tempe.

 Le week-end s’annonçait dans le genre critique …



--- Everett Mc ClureAgent du Judge Enforcement TeamMarshal Service






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